La sortie de la crise inflationniste qui frappe la France depuis 2 ans semble enfin se confirmer. En novembre dernier, pour le 3e mois
consécutif, la hausse des prix sur 12 mois glissants a ralenti à 3,4 %. Très loin des 6,3 % enregistrés en février 2023. Une amélioration qui, selon la Banque de France, devrait se poursuivre en 2024. L’organisme bancaire table, « sous l’hypothèse d’accalmie sur les prix des matières premières », sur un repli de l’inflation à +2,6 % en moyenne annuelle sur 2024. Et l’année 2025 marquerait le retour de la hausse des prix à la consommation sous la barre des 2 %.
Une croissance portée par la consommation intérieure.
Si la croissance a été soutenue par un marché de l’emploi très dynamique en 2022 et sur les deux premiers trimestres de 2023, ce ne sera vraisemblablement plus le cas en 2024. Le taux de chômage, qui était de 7,4 % au 3e trimestre 2023, devrait ainsi augmenter progressivement dans les mois qui viennent pour atteindre 7,8 % fin 2025, estime la Banque de France. Pour autant, la consommation des ménages, moteur de la croissance, devrait repartir à la hausse en 2024, portée par une amélioration du pouvoir d’achat (+0,7 %) résultant d’une progression moyenne des salaires, estimée à 4,2 %, et donc supérieure à l’inflation.
La hausse du pouvoir d’achat par habitant devrait se prolonger en 2025 (+0,5 %), prévoit l’institution financière. Cette dynamique de consommation intérieure devrait permettre à la France d’enregistrer un taux de croissance de 0,9 % du PIB en 2024. Une prévision moins optimiste que celle sur laquelle le gouvernement a bâti son budget (+1,4 %), mais proche du consensus adopté par les experts de l’OCDE le 29 novembre dernier (+0,8 %).
Pour 2025, « toujours portée par les moteurs intérieurs de l’activité (consommation des ménages et investissement des entreprises) », la croissance du PIB pourrait atteindre 1,3 %, avance la Banque de France.