La crise sanitaire que nous traversons, et dont – espérons-le ! – nous sommes sur le point de sortir, aura été l’occasion, entre autres, de tester une nouvelle formule de gestion des deniers publics, le désormais fameux "Quoi qu’il en coûte". Et tout le monde y a trouvé son compte, ou presque, salariés comme entreprises. Mais une question commence à se poser avec force : comment allons-nous rembourser la facture ? Après avoir rêvé d’annuler purement et simplement cette dette et de laisser nos créanciers un impayé de quelques centaines de milliards d’euros, le débat sur le recours l’impôt, et plus précisément à une taxation des plus riches, s’est naturellement invité sur le devant de la scène. D’autant que dans le même temps, l’arrivée de Joe Biden marquait un tournant dans la politique fiscale américaine pour le moins accommodante de ces dernières années.
C’est dans ce contexte que l’OCDE – organisation internationale rassemblant la plupart des pays développés – a rendu public un rapport allant dans le sens de ceux qui prônent une hausse de la fiscalité du patrimoine, mettant en avant qu’en France, les 10 % des ménages les plus fortunés possèdent la moitié du patrimoine total et que les droits de succession y représentent moins de 2 % des recettes fiscales. L’OCDE invite donc les pays riches à faire jouer un rôle plus important aux impôts de succession. Une invitation à laquelle les Français ne semblent guère favorables, très attachés qu’ils sont à l’idée de transmettre à leurs enfants les fruits du travail d’une vie.
La fiscalité des successions en question
